Inculte futur – Moolinex – Exposition à Pola

INCULTE FUTUR – Moolinex

Du 13 Septembre au 12 Octobre 2019
VERNISSAGE LE 13 SEPTEMBRE pendant les 24 Heures D’Inauguration de la Fabrique Pola !

La voiture, contrairement à ce que l’on a longtemps cru, n’est pas le futur de l’homme. « Je déteste la voiture », dit Moolinex en écho à une chanson des Buzzcocks*, dans ce nouveau volet de l’exposition Inculte futur** où pourtant tout ou presque y fait référence.

L’artiste, qui en tous temps s’est appliqué à utiliser un large panel de médiums, nous propose ici une sélection d’oeuvres récentes, qu’elles soient peintures grand format ou carnets, reflétant sa pratique quotidienne de dessin et d’écriture.
Il y présente aussi ses « caisses à savon », grands bolides fantasques construits avec une armée de volontaires, conçus pour dévaler les pentes du centre-ville de Poitiers.
Et enfin, une série de nouvelles vestes, à porter pour se protéger du monde qui ne va pas plus tard qu’hier, patchées de ses recherches sur l’hypersperme, le robinet à cyprine et l’atranus.

Moolinex, une fois de plus, formule un art populaire, drôle, incandescent, vivant, brutal, radical et précis ; et où, malgré tout, la poésie se loge de manière innocente dans la splendeur de sa verve et de son style foisonnant.

Insoumis avant l’heure, Jean-Philippe Simonnet n’est pas né dans la rue, mais à Nogent en 1966. Vous le connaissez mieux sous le nom de Moolinex, tant il écume depuis le début des années 90 la scène artistique française; du circuit alternatif aux lieux institutionnels les plus exigeants. Plasticien iconoclaste, il se frotte avec un humour revendicatif à toutes les matières, à toutes les formes, se remettant perpétuellement en question pour déverrouiller les portes qui cloisonnent bande dessinée, culture populaire et art contemporain. Entre regard désabusé sur les modèles de pensée dominants et la misère sociale qui en découle inévitablement, Moolinex ne nous promet clairement pas des lendemains qui chantent. Avec un sens bienveillant de la provocation, son programme à base de slogans définitifs nous prépare néanmoins à affronter – sourire (jaune) au bord des lèvres – l’inéluctable effondrement d’un système à bout de souffle.

Une exposition des Requins Marteaux / En coproduction avec l’Agence Culturelle Départementale Dordogne-Périgord / En partenariat avec le Confort Moderne
Commissariat : Camille de Singly & Les Requins Marteaux Éditions

http://artpute.over-blog.com

* « Fast cars, I hate fast cars ».
** Après Inculte futur à l’Espace culturel François Mitterrand de Périgueux et Le futur n’a pas d’issue de secours à Pollen (Monflanquin).

Inauguration de la Fabrique Pola

Entre baptême officiel des lieux, performance, installation, expositions, concerts et DJ, venez fêter l’Ancrage de la Fabrique Pola sur la rive droite de Bordeaux !

Les 13 et 14 septembre.
24H d’inauguration libres et gratuites!
____________________________
VENDREDI 13 SEPT.

18h30 : Baptême officiel des lieux
19h00 : Lancement du 17eme Marathon Photo Argentique par Le LABO PHOTO révélateur d’images
20h00 : Performance « Ich bin ein Pola  » par George Tremblay Show
20h30 : Concert héroïque des Les Agamemnonz
22h30 : Dj set THE SHOES – Benjamin Lebeau

// EXPOSITIONS
🔶 Inculte futur – Moolinex (Les Requins Marteaux Éditions).
🔶 Vu d’ici (La Nouvelle Agence Aquitaine).
🔶 À vos commandes (Le Bureau des médiateurs).

// INSTALLATIONS
🔶 Nos paysages, par Olivier Crouzel.
🔶 Gravity, par 2Roqs.
🔶 Plein air Laure Subreville, par Zébra3.

// MARCHÉ NOCTURNE
Cuisines et producteurs d’à cotés et du monde entier.

____________________________
SAMEDI 14 SEPT.
De 11h00 à 18h30 et plus…

// NOUS RENCONTRER 🤝
Toute la journée, les (co)habitants vous reçoivent dans leurs espaces de création et de production aménagés pour l’occasion.

// FAIRE AVEC NOUS 🛠
Participez à la Fabrique Collective, Programmation d’ateliers tous publics et gratuits, destinés à faire lien et objet commun.

// JOUER ENSEMBLE 🤾‍♀️
Handball avec Girondins de Bordeaux Bastide HBC
Tournois de pétanque avec le Collectif Sapin

// ECOUTER 📚
Lecture des textes du recueil SPHEX de Bruce Bégout par les Editions de l’Arbre vengeur

// AIRE DE PIQUE-NIQUE
Pique-nique participatif et barbecues à disposition.

____________________________
GRATUIT
ENTRÉE LIBRE
10 quai de Brazza, 33100 BORDEAUX 📍
____________________________
SUIVEZ-NOUS :
www.pola.fr
Instagram: https://www.instagram.com/fabriquepola/
Par téléphone: +33 5 56 40 62 85
____________________________
Avec:
FIFIB Festival International du Film Indépendant de BordeauxBruit du FrigoOra-PajdaCountach StudioPôle Culture et Santé en Nouvelle-AquitaineDocuments d’artistes Nouvelle-AquitaineEXTRA éditeur d’espacesGuillaumit MitZébra3Les Requins Marteaux ÉditionsLe LABO PHOTO révélateur d’imagesL’ouvre-boite AssoPointdefuiteBlaise MercierGeorge Tremblay Show

Hammerhead Sharks Attack, Noise from Mars au FIBD 2019

Hammerhead Sharks Attack, Noise from Mars au FIBD 2019

Vendredi 25 janvier 2019 @ Le Mars / Angoulême
10 rue Raymond Poincaré 16000 Angoulême
21h à 03h – (8€)

● King Khan’s Louder Than Death • Arno de Cea & The Clockwork Wizards • Chocolat Billy • au bar Le Mars ●
Ouverture des portes à 21h30

Hammerhead Sharks Attack, Noise from Mars par Les Requins Marteaux Éditions

L‘incroyable King Khan revient à Angoulême, cette fois pour un album imaginé avec le légendaire groupe de punk américain The Spits. Hélas ils ne pourront être là, mais pas d’inquiétude, la fine fleur du garage français The Magnetix et Fredovitch sauront tenir le niveau, autant vous dire que la soirée s’annonce absolument marteau ! Oh, mais ce serait-ce pas la maison d’éditions des Requins Marteaux, qui s’invite pour le Festival International de la Bande Dessinée au Mars ? Coïncidence ? je ne crois pas ! On fait confiance à leur bon goût pour les deux autres groupes de cette soirée, à savoir Arno De Cea and The Clockwork Wizards, du brutal surf « un peu comme si Dick Dale avait remplacé sa guitare par un lance-flamme » et Chocolat Billy, du post punk à la Père Ubu, signé chez la bien nommée maison de disques « et mon cul c’est du tofu ? »

Tarif Unique 8€ sur place – Pas de prévente

Exposition Un Monde Méroll – Les Requins Marteaux

Édouard -Michel Méroll est né il y a une dizaine d’années de l’imagination de l’artiste Winshluss. Devenu le centre d’un univers fantasmagorique, Édouard -Michel Méroll est un visionnaire ! Ce grand industriel a bâti sa fortune à travers une idée toute simple : recycler les huiles de moteurs usagées pour créer des huiles propres et comestibles.

Une huile 2-en-1, à la fois délicieuse pour vos fritures et performante pour vos moteurs consommée aujourd’hui par plus d’un habitant sur trois dans le monde !
En effet, qui ne s’est pas un jour retrouvé avec un produit Méroll à la main ?

Cours magistral sur le consumérisme décomplexé, la propagande publicitaire et la mondialisation, l’exposition Un Monde Méroll est une fable satirique en 3D qui éclaire toutes les facettes de cette aventure merv’huileuse.

Une maquette à l’échelle 1/50, reproduction exacte d’une usine Méroll, offre aux curieux l’opportunité d’approcher de plus près la magie d’une industrie centenaire et tellement actuelle.
Animé par Goutix, mascotte officielle des huiles Meroll échappée d’un bidon, le programme d’éducation audiovisuel Il était une fois l’huile illustre fabuleusement l’initiative d’Édouard-Michel Méroll.
Quant aux gourmets, ils pourront découvrir une large gamme de produits Méroll allant des barres chocolatées aux bidons d’huile.

Une bande dessinée, un film d’animation, des œuvres d’art cotées, un projet architectural ambitieux…Un monde Méroll est en marche.

Dans le cadre de la Nuit des Bibliothèques de Bordeaux Métropole parrainée par Winshluss.
Bibliothèque de Bordeaux Mériadeck, salle d’exposition
Entrée libre et gratuite
Du 22 septembre au 13 octobre à 00h

Exposition « Inculte Futur » de Moolinex

Exposition « Inculte Futur » de Moolinex

“Inculte Futur” de Moolinex

Derrière un homme à la sale tronche portant un révolver clinquant et des lunettes de soleil (une goutte de sang noir coule même au coin de sa bouche), un faisceau d’expressions apocalyptiques : C’est la life…  ;  Avenir puant ; Spécial passé idiot ; Planète glissante ; Come on let’s go, et un soleil-smiley la tête en bas. L’affiche d’Inculte futur nous promet ainsi un joli programme à dominante rose et jaune pour la fin d’année. Voilà vint-cinq ans que Moolinex lutte, et les choses ne peuvent pas être trop faciles. En guise d’appetizer pour cette exposition de rentrée, quelques fragments d’une vie très remplie.

Il y avait quelqu’un qui s’appelait Duralex
Quand Jean-Philippe Simonnet naît à l’art au début des années 1990, le jeu du pseudonyme a saisi toute une génération de créateurs indépendants, croisant la musique, l’illustration, la bande dessinée. Paquito, Fredox, Duralex, après Hergé, Peyo, Moebius… Simonnet devient Moulinex2, comme l’entreprise française homonyme, symbole d’un monde industriel dont Simonnet veut s’extraire3. A l’évidence aujourd’hui, ce nom dit aussi quelque chose d’une oeuvre à venir, celle d’un artiste qui échappe à toute catégorisation, et transforme – mixe ?
– ce qu’il touche, voit, entend. Avec violence et douceur.

Flow-Pow
En 1992, à Nogent-sur-Marne, Moolinex crée avec un copain un premier fanzine, Flow-Pow, pied-de-nez au Flower Power des hippies. Brandissant le qualificatif de « banlieusard » comme un étendard guerrier, ils imposent à leur fanzine une esthétique Deluxe, un croisement de fanzine punk et des belles couvertures en couleur de Heavy Metal. L’aventure s’arrête assez vite, mais Moolinex est lancé. Il est embauché par la Fanzinothèque de Poitiers comme sérigraphe en 1995, et développe en même temps son propre travail, des dessins édités par Le Dernier Cri, une structure d’édition alternative alors située à Paris.

Comment on fait pour faire des Schtroumpfs toute sa vie ?
Avec des amis (Pierre Druilhe, Guillaume Bouzard et Olivier Besseron), Moolinex produit des scénographies pour des concerts, avec des peintures géantes. Tous les quatre rencontrent à Angoulême la première équipe des Requins Marteaux, Bernard Katou, Guillaume Guerse et Marc Pichelin, et s’installent avec eux en banlieue d’Albi, à Saussenac. En 1996, ils lancent la première revue Ferraille.
Ferraille a vocation à être un « Mickey trash », et Moolinex y inscrit sa série Flip & Flopi, consacrée à deux garnements dont la vie est faite de sexe et de conneries4. Son dessin pose les bases d’une nouvelle BD ; les héros ne sont plus dessinés de la même manière d’une case à l’autre, comme chez Disney, Hergé ou Peyo. En changeant son dessin librement, selon le fil de la narration et l’évolution de ses personnages, Moolinex contribue à libérer la BD de la fabrication en série usinée, standardisée. C’est ce chemin que choisissent aussi de prendre d’autres auteurs de la même génération, on pensera à Konture ou Winshluss par exemple.

Ne pas gâcher
De retour à Poitiers en 1998, Moolinex déniche « un vieux carnet jaunasse et pourri » dans le hangar du Confort Moderne et commence à y dessiner. C’est le début d’une longue série de carnets, faits la nuit. Ils sont imprimés au fur et à mesure par Le Dernier Cri, de 2000 à 2004, à 400-500 exemplaires. Chaque carnet s’intitule Art pute, terme que Didier Bourgoin définit comme la « narration ludique et cryptée de ses frustrations scolaires et tourments existentiels » . C’est le début, aussi, d’une prise de conscience importante qui oriente toute une partie de la production à venir : en utilisant des supports perdus, Moolinex s’affranchit de sa hantise profonde de « gâcher », héritée des périodes de vaches maigres de son enfance. Anciens livres d’enfants repeints intégralement, supports salis volontairement au café et au tabac…
Et le désir, toujours, de « ne pas avoir de main, de pli », d’échapper à toute forme de normalisation, d’habitude, qui enfermerait le dessin.
« Saint Clair, Saint Patron des brodeurs, protège tes brebis car elles sont tes soumises »
En 2003, Moolinex s’attaque aux canevas. Le canevas, c’est une pratique de loisir populaire avec des motifs gentillets ; Moolinex y injecte des aphorismes politisés, réalisés avec une palette révolutionnaire, rouge et noir : « Une bonne victoire, un bon bain de sang et au lit ! ». Le détournement de canevas n’est pas une pratique nouvelle (on pensera par exemple au Birth Project de Judy Chicago), mais pour Moolinex, il ne s’agit pas tant d’interroger l’inégalité de traitement des hommes et des femmes en matière de création, que de souligner la propension de l’homme à « faire de l’usine quand il est en loisir », tant la technique du point de croix est répétitive et demande le même type de concentration que celle du travail à la chaîne. En 2009, Moolinex expose ces oeuvres au Confort Moderne sous le titre Poing de croix. Il y intègre une nouvelle série de broderies sur tissu blanc, dérivée des napperons d’antan, qu’il pose sur des objets domestiques comme des armes à retardement. Du concentré révolutionnaire et de la provocation sexuelle en kit de décoration kitsch.

Sortir de l’underground
A l’aube des années 2010, Moolinex rencontre l’artiste Aurélie William Levaux, qui l’attire vers la Belgique et l’embarque dans plusieurs aventures dont celle de Johnny Christ et de La Réponse. Une parenthèse de « couple icône », dont Moolinex renaît déterminé à « sortir de l’underground » pour « que les gens voient (ses) travaux ».
Cette envie en croise une autre, celle d’affirmer une oeuvre, de lui donner une place, une durée (« faire du viable »).
Moolinex expérimente avec succès la transposition de ses dessins sur des grands papiers qu’il maroufle sur toile. Les mots claquent comme des slogans, et étrangement, alors que le déploiement des dessins en grand format rend leur dimension provocante encore plus évidente, les peintures de Moolinex se vendent, et une monographie se prépare aux éditions des Requins Marteaux. Quel inculte futur Moolinex nous réserve-t-il donc ?

Camille de Singly, commissaire de l’exposition, 18 juin 2017

 

Exposition du 27 octobre 2017 au 12 janvier 2018
Espace culturel François Mitterrand – Périgueux
Entrée libre
Du mercredi au vendredi de 13h à 17h – Le samedi de 14h à 18h


Vernissage
vendredi 27 octbre à 18h

Visite commentée
Tous les samedis à 14h à partir du 4 novembre. Gratuit et sans réservation.

Ateliers famille
D’une durée d’1h30, ils sont composés d’une visite d’exposition suivie d’un atelier de pratique autour d’une ou plusieurs thématiques de l’exposition ( enfants à partir de 5 ans). Gratuits sur réservation.
Dates : samedi 18 novembre et samedi 9 décembre de 15h à 16h30

Renseignements et réservations : Fanny Rousseau 05 53 06 40 02 / f.rousseau@culturedordogne.fr